• Non au racisme -Chapitre 1-

    #Céline est une ado ordinaire, avec des amis, une famille et une vie comme les autres. Le seul point différent ? Elle est noire ! Un jour, elle déménage et n'est pas très bien accueillie dans son nouveau collège...#

    25 août 2014

    Cher journal, 

    Aujourd'hui, c'est mon anniversaire ! J'ai 13 ans ! Et ma mère m'a offert un très beau cadeau : toi, qui es désormais mon journal.

    Tout d'abord, je me présente. Je m'appelle Céline, j'ai 13 ans et j'habite à Paris. J'ai un petit frère, Brandi, qui a 9 ans, et une grande sœur, Emma qui a 16 ans. Nous sommes une famille 100% noire.

    Le soleil réchauffe notre appartement du 15ème étage. L'été est vraiment une saison magnifique !

    Dans une semaine, les cours recommenceront. Paul, Anne et Mélissa ! Je les reverrai enfin ! Comme ils me manquent ! Vivement le 2 septembre !

    31 août 2014

    Je suis en pleurs... Papa et Maman ont décidé qu'on déménagerait !

    Hier, mon père a fait un entretien d'embauche grâce à skype... Et il a été pris ! Sauf que c'est dans un village de campagne... Ce qui veut dire qu'on déménage en Bretagne, dans un village paumé au milieu de nulle part...

    Je prépare mes affaires, j'emporte tout. Ma chambre et celles de ma famille se vident peu à peu... Mon frère est très content de partir. Mais il m'a confié qu'il était quand même triste de partir parce que ses copains vont lui manquer. Cet après-midi, Brandi et Emma et moi on va chez nos amis ou amoureux. Brandi a joué avec ses deux meilleurs amis tout l'après-midi, Emma a passé l'après-midi avec son petit copain et sa meilleure amie, quant à moi j'ai discuté avec Paul et Anne, Mélissa n'étant pas là car elle était clouée au lit. J'espère que demain, avant de partir, je pourrai tout de même la voir...

    Lors des moments des adieux, aucun de nous ne fit mine de saluer ses amis ou petit ami. Brandi laissa couler une larme et fit un gros câlin a chacun de ses amis, moi j'éclatai en sanglot dans les bras d'Anne et saluai comme il se devait Paul. Même Emma, qui d'habitude n'osait pas, embrassa tendrement son petit ami devant nous tous !

    1 septembre 2014

    Cher journal,

    Désormais, dans ma chambre, il n'y a plus rien à part mon lit et un carton qui me sert de table de chevet.

    Il est 9h30, je me suis réveillée il y a quelques minutes. Je regarde le plafond, profondément triste de ce départ inattendu, étant sous ma couette

    Dans une heure, un gros camion viendra prendre le reste des meubles. Dont mon lit et les derniers cartons.

    Maman m’appelle, je me lève et enfile un pantalon de pyjama et un peignoir et mets mes chaussons. Je descends et déjeune. A 13h00, on doit être partis.

    Après m'être douchée et habillée, je joue sur mon portable en attendant le camion.

    Quelques voisins viennent nous aider : il faut tout descendre ! Les cartons seront portés par nous tous, on descendra par l'ascenseur, et les meubles (les lits et les quelques autres meubles restant) seront portés par les déménageurs, en descendant par l'escalier. C'est du gros boulot !

    La sonnerie d'entrée nous prévient de l'arrivée des déménageurs. Je me lève et vais ouvrir. Il y a 2 hommes, tout les deux avec une carrure imposante.

    Je leur fais une bref présentation de la maison, tout en leur disant où se trouvent les meubles à descendre. 

    Ils font leur boulot, quant à nous, nous portons nos cartons jusqu'à l'ascenseur.

    Au bout d'une longue demie-heure, nous terminons enfin. Et... soudain, Mélissa apparut ! Elle n'était pas en forme, avec des yeux fatigués et une peau un peu pâle, mais je lisais dans ses yeux un mélange de joie de me voir, mais aussi de tristesse de mon départ.

    Elle se jeta dans mes bras, éclatant immédiatement en un gros sanglot qui se termina par un flot de larmes. Voici mot pour mot ce qu'elle m'a dit :

    - Tu vas trop me manquer ! Tu es ma meilleure amie, et tu le sais. Je suis si triste que tu partes ! J’espère que là-bas, à la campagne, tu trouveras des amis. On garde le contact hein ?

    Bien sûr, j'approuvai. Après ce salut larmoyant, je la raccompagnai à l'arrêt de bus qui la ramènerait chez elle. Lorsque nous marchons, nous parlons de ce départ et je lui dis que je ne l'oublierai pas.

    Il était 11h30 quand nous avions absolument tout fini. Étant donné que même le frigo, la gazinière et les comptoirs pour cuisiner partaient aussi, nous avons mangé dans le restaurant d'une amie. On en profita également pour la saluer. Une heure plus tard, pour occuper la dernière demie-heure qui nous restait, j'allai sur mon portable sur les réseaux sociaux et jouer.

    L'heure fatidique arriva. Emma et Maman dans la voiture pour l’emmener avec nous et pour faire de la conduite accompagnée à Emma. Moi, Papa et Brandi dans le gros camion.

    Et c'est parti pour 4 heures de route... Mes pensées étaient particulièrement maussades.


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